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  • helenesavine

3ème Accord Toltèque : Ne faites pas de suppositions.


Ayez le courage de poser des questions et d'exprimer vos vrais désirs. Communiquez clairement avec les autres pour éviter la tristesse, les malentendus et les drames.

Que signifie « faire des suppositions » ?

Il s'agit d'interpréter les événements, les situations, les comportements d'autrui sans avoir de preuves, de faits concrets, de confirmation de ce que l'on interprète. C'est supposer les intentions d'autrui, leurs pensées, leurs avis, leurs opinions, leurs émotions, leurs actions, sans éléments à l'appui autre que notre propre imagination, notre expérience et notre sensibilité du moment.


La supposition est une invention personnelle issue de notre expérience de la vie et supportée par notre système de croyances. Bien souvent, nous transformons quasi instantanément cette supposition en certitude sans même en avoir conscience. En nous appuyant sur ces « certitudes », il se peut que nous nous sentions agressés ou offensés et là, nous prenons le risque d'en faire une affaire personnelle.


L’être humain ne supporte pas de ne pas savoir, de ne pas comprendre ce qu’il se passe autour de lui. Il lui faut des explications. Soit les explications sont disponibles et satisfaisantes, soit ce n’est pas le cas et le cerveau ayant horreur du vide élabore vite fait deux ou trois suppositions séduisantes pour nous rassurer devant l’inconnu !


Par exemple :


Vous entrez dans une boulangerie, et vous demandez un pain complet coupé. La boulangère vous sert. Vous payez. La boulangère vous rend la monnaie sans vous regarder dans les yeux. Votre ressenti : vous vous êtes senti inexistant. Votre supposition : Elle ne s’intéresse pas à ses clients, ni a vous en particulier. Votre réaction : vous partez sans dire au revoir, un peu déçu…ou pire, vous vous reprochez presque d’avoir été transparent.


Autre exemple :


Vous avez travaillé des jours durant sur un projet qui vous a été confié par votre directeur. Vous attendez beaucoup de ce projet et de la reconnaissance qu’il vous apportera. Epuisé mais content de vous, vous vous empressez d’aller le déposer sur le bureau du directeur. Celui-ci ne vous écoute que d’une oreille et abrège la conversation en prétextant un rendez-vous avec un client. Votre ressenti : j’ai travaillé des heures, mon travail n’est pas reconnu, c’est injuste. Supposition : Ce directeur est inhumain, n'en a rien à faire de moi OU… je suis nulle, je n’ai pas été à la hauteur. Votre réaction : soit vous vous dites à quoi bon, c’est la dernière fois que je travaille autant OU à quoi bon vouloir le convaincre, je ne suis pas à la hauteur.


Et des suppositions de la sorte, nous en faisons toute la journée.

Imaginez, observez toute cette énergie que vous avez épuisé à vouloir savoir, à supposer, à imaginer, à attendre de l’autre, à le mépriser, à vous mépriser, à vous décevoir…


En prenant l'habitude de ne pas faire du tout de supposition, nous pouvons nous contenter d'être patients avant de connaître la vérité sur une situation ou sur le comportement d'une personne.


Autrement dit, nous pouvons même accepter de ne peut-être jamais connaître cette vérité et de rester dans l'ignorance. Comme Socrate le disait « Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien ». Alors pourquoi perdre son énergie à imaginer le pire ?


Prendre les choses de manière personnelle, après avoir fait des suppositions, nous amène à créer du poison personnel, qu'ensuite nous essaimons autour de nous. C'est notre peur qui nous entraîne à ne pas poser de questions, à ne pas vérifier les pensées qui germent en nous, et nous finissons par les croire au point de condamner les personnes pour des intentions qu'elles n'ont jamais eues, en les rendant responsables de nos problèmes.


Et nous avons l'imagination fertile. Nous voulons les réponses aux milliers de questions que nous nous posons, et nous n’attendons pas qu’elles arrivent par elles-mêmes, alors nous imaginons les réponses pour nous rassurer ou pour nous conforter dans nos blessures d’abandon, d’injustice, d’humiliation, etc…

Dans nos relations, nous imaginons que les autres pensent, ressentent, fonctionnent comme nous, et à chaque fois que cela s'avère faux, nous leur en voulons. Nous les aimons, non pas comme ils sont, mais comme nous voudrions qu'ils soient, en nous mentant sur la réalité.

Pire encore, nous supposons sur nous-même.


Arrêter de faire des suppositions permet des relations et une communication saine, plus libre, et libérée de tout conflit inutile sur les intentions prêtées à l'autre. Il s'agit d'un travail de prise de conscience de notre mode de fonctionnement, et ensuite d'un exercice long à poursuivre pour obtenir au bout du compte une gestion positive de notre vie.


Cet accord est le thème de la méditation de cette semaine (en Yoga). Mais je vous propose déjà un petit exercice...


Au cours de la journée, ou de celle de demain ou au cours de la semaine, notez les événements et les comportements des autres qui vous agacent ou vous font vous sentir mal, et les suppositions que vous faites pour y donner sens.


Remarquez ensuite l’impact émotionnel et comportemental que ces suppositions ont sur vous. Vous pouvez faire un petit tableau avec la situation, votre supposition, votre réaction. Et observez… pour en apprendre plus sur vous, sur chacune de vos blessures, laissez la porte ouverte aux suppositions, c’est votre état mental aux fluctuations extérieures incessantes.


Je vous laisse à votre exercice...

A très vite


Hélène





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