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Déprime, stress, inflammation, transit lent, glycémie, surpoids... Stimulez votre nerf vague !

Le nerf vague, également appelé nerf pneumogastrique, est surtout connu pour le malaise vagal qu'il provoque lorsqu'on est soumis à une poussée d'adrénaline intense (choc émotionnel, stress, effort, chaleur trop intense). Le nerf vague donne alors l'ordre au cœur de ralentir, ce qui fait brusquement chuter la tension artérielle et provoque la syncope. C'est le seul moment où il agit à découvert. Sinon il oeuvre dans l’ombre. Pour notre plus grand bien. À condition d'en prendre soin.


Le nerf le plus long du corps



Ce dixième nerf crânien (sur douze), part de chaque côté de la base du cerveau et traverse le corps jusqu’au côlon.


Ses multiples ramifications le font passer par le coeur, les poumons, les reins, l'estomac, l'intestin, le foie, la rate... Aussi tentaculaire que sensitif, il est donc au courant de tout ce qui se passe dans notre organisme.




Un super-câble de transmission


C’est par lui que transitent 80% des informations échangées entre le cerveau et nos organes. Grâce à la masse d’informations qu’il récolte sur son passage et fait remonter au cerveau, ce dernier envoie alors en retour aux organes des ordres adaptés, toujours via le nerf vague.


Un chef d’orchestre


Le nerf vague fait partie du système nerveux autonome. Ce système déconnecté de notre volonté régule tout seul respiration, battements cardiaques, digestion, sécrétions hormonales... pour que tout fonctionne sans que l’on s’en préoccupe.


Sur la base des informations transmises par le nerf vague, la branche dite sympathique de ce système joue un rôle d’accélérateur (hausse du rythme cardiaque/ respiratoire face à un stress) et celle dite parasympathique joue un rôle de frein (ralentissement des rythmes).


Ces injonctions complémentaires et indissociables, mais contraires transitent par le nerf vague dont le rôle est de maintenir l’équilibre entre trop et pas assez.


Dépression, stress, surpoids...


Tout au long de son sinueux trajet, le nerf vague (NV) innerve les organes et leur transmet des informations. Il intervient ainsi dans de multiples processus biologiques permettant à l’organisme de fonctionner de façon équilibrée. Sa tonicité permet essentiellement de lutter contre les nombreux méfaits du stress (sur le système cardio-vasculaire, immunitaire...) et notamment :


  • d'équilibrer poids et glycémie : le NV régule les messages de faim et de satiété comme les pulsions sucrées générées par le stress ;

  • de bien digérer: le NV active le processus de déglutition, les contractions de l’estomac, la production de sucs gastriques, la sécrétion de la bile ;

  • de bien dormir: le NV permet de ralentir les rythmes et activer la production de mélatonine ;

  • de lutter contre la dépression et les douleurs: le NV est en lien permanent avec le cerveau en chef et le 2e cerveau qu’est le microbiote intestinal dont la bonne santé est en autre impliquée dans l’état inflammatoire, l’état émotionnel et la modulation de la douleur !!! (rappel ;-)


Comment stimuler le NV ?


Le NV achemine en priorité les informations du système parasympathique pour calmer les emballements dictés par le système sympathique. Si ces coups d’accélérateurs sont permanents, le nerf vague s’épuise à les contrebalancer: il ne répond alors plus aussi présent et l’équilibre est rompu. De petites habitudes cumulées au quotidien permettent de lui redonner du ressort.


  • La respiration : ample, calme, abdominale, apaise le stress et soulage le nerf vague. À pratiquer plusieurs fois/jour. Voir l'article sur la Cohérence cardiaque.

  • L’alimentation : saine, à Indice Glycémique bas (IG bas), elle combat les états inflammatoires qui accentuent l’activation du système parasympathique.

  • L’activité physique: régulière, raisonnable, elle évite que les déchets s’accumulent, stressent l’organisme et épuisent le NV.

  • La relaxation: elle contribue à restaurer l’équilibre entre système sympathique et parasympathique.

  • Le gargarisme et le chant: se gargariser 30 secondes matin et soir tonifie le NV qui passe par la gorge. Chanter aussi, car à l’exercice respiratoire s’ajoute la stimulation par vibration du NV via les tissus du pharynx et larynx.

  • Les relations sociales positives : entretenir des relations sociales positives permet une augmentation globale des émotions comme la sérénité, la joie, l'espérance et apporte une amélioration des fonctions vagales.

  • Le froid : l'exposition au froid comme des douches froides par exemples stimule le nerf vague. Les études montrent que lorsque votre corps s'adapte au froid, le système fuir ou combattre (sympathique) diminue et l'activité de votre système parasympathique augmente (repos, digestion).

  • Se masser ou se faire masser : de manière générale, les massages aident à se détendre et à diminuer le rythme cardiaque. Vous pouvez aussi vous masser le long du cou le long des artères carotides pour relâcher les tensions.

  • Rigoler : la joie et le rire sont des boots immunitaires naturels. Rire stimule le nerf vague !

  • Pratiquer le yoga ou une activité similaire : le yoga stimule l'activité du système parasympathique de manière générale. Les études ont montrées que le yoga augmente les GABA qui sont des neurotransmetteurs apaisants pour le cerveau. Les chercheurs pensent que ce phénomène est produit par la stimulation des fibres afférentes du nerf vague. Particulièrement intéressant pour les personnes souffrant d'anxiété ou de dépression.

  • Apprendre à se détendre... se poser, lire, boire un thé, marcher,... tout est permis tant que cela vous détend.

En résumé

Le nerf vague est l'un des nerfs les plus importants du corps humain. Il est étroitement lié au système nerveux autonome, jouant un rôle essentiel dans la régulation de nombreuses fonctions vitales.


Le nerf vague est remarquable pour sa polyvalence, influençant à la fois le système nerveux parasympathique et sympathique. Il participe à la régulation de la fréquence cardiaque, de la pression artérielle, de la respiration et de la digestion (mobilité intestinale, sécrétion gastrique, régulation de la glycémie). De plus, il joue un rôle crucial dans la transmission des informations sensorielles, dans la modulation des réponses inflammatoires du corps et dans certains processus mentaux tels que l'humeur et la cognition, et son activation peut avoir un impact sur le bien-être émotionnel.


En somme, le nerf vague, avec sa portée impressionnante et ses multiples implications physiologiques, demeure un sujet fascinant et crucial pour la compréhension globale du fonctionnement du corps humain et pour le développement de nouvelles approches médicales.


Source : Notre Temps & Dr Yann Rougier, médecin spécialiste en neuro-nutrition, auteur de Et si c'était le nerf vague, éd. Leduc.

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