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L'hiver, phase de repli avant la phase d'expansion.

L’hiver, c’est la force vitale qui travaille au sein de la graine lorsqu'elle s'enfuit dans la terre. L'arbre est contenu dans la graine.

Sans connaître le cycle naturel des saisons, pourrait-onimaginer la force de vie cachée sous le sol gelé de janvier ? Ces milliards de turbines invisibles qui attendent l'énergie du yang du printemps pour exprimer la vie par tous les pores de la terre ?


La mort n'est qu’apparence. L’hiver marque la fin du cycle annuel. La Terre est épuisée comme une mère ayant donné naissance à ses enfants les ayant nourris, éduqués, portés vers la vie, il lui faut maintenant du repos.


La tradition nous dit : « Le Ciel et la Terre ne communiquent plus. » La terre est livrée à elle-même et ses énergies travaillent en profondeur. Toute la nature s’endort à la surface du sol, les manifestations de vie à l'extérieur sont réduites au minimum.


La mort est associé à l'hiver mais suivant le principe même de la vie qui procède en cycles perpétuels de morts et renaissances. En effet, toute forme de vie subit un développement immuable en respectant différentes phases : naissance, croissance, maturité, vieillesse, mort et par voie de transformation, nouvelle naissance.


L’hiver exprime la manifestation du yin maximum caractérisé, par les phénomènes d'intériorité et d’involution. La vie ne concerne plus l'extérieur mais l’intérieur. Les arbres se montrent nus et squelettiques. La terre inerte ou couverte de neige se refroidit poussant le règne animal à se réfugier dans des lieux d’hibernation. Les animaux vont ainsi reprendre des forces en limitant leurs activités et leurs besoins.


Nous avons nous aussi participé activement tout au long du printemps, de l'été et de l’automne, à la croissance et au développement : projets, constructions, déplacements, activité débordante dans tous les domaines… et il est donc temps, puisque l'hiver est là, de nous reposer, de restaurer nos forces pour amorcer bientôt un nouveau cycle.


La réalité est tout autre bien sûr, personne n’hiberne en hiver. Mais pourquoi l’être humain serait-il le seul dans la nature à pouvoir vivre selon le même rythme quelle que soit la saison ? Quel genre de facultés particulières a-t-il développé pour résister aux mouvements naturels qui régissent le cosmos ?


La volonté et la détermination sont, il est vrai, des qualités vives en hiver, qualités permettant de résister. Cependant, les différents maux qui nous assaillent en cette saison ne jouent-ils pas le rôle de sonnettes d’alarme, nous invitant à respecter un peu plus les rythme vitaux? Si la vie économique et sociale de nos pays, qui se disent développés, ne nous permet pas d'envisager une totale hibernation, nous pouvons néanmoins adopter quelques règles de base.


Aucun phénomène ne peut croître sans respecter les phases de repli. La force d'expansion ne se conçoit que supportée par un phénomène de concentration préalable. La vitalité diurne n'est effectif qu’après un repos nocturne…


Ainsi le cycle saisonnier contraint tout être vivant aux mêmes exigences d’alternance de rythmes qui, si elles ne sont pas suivies, entraîne forcément un déséquilibre.

L'homme n’agit plus, il résiste et lutte. Des symptômes comme la fatigue, la nervosité, les douleurs du dos, les sciatiques et les lumbagos, font leur apparition. Les influences climatiques sont perçues plus violemment surtout le froid et l'humidité qui vont accroître la fragilité de l’organisme.



La dysharmonie qui découle d'un hiver mal vécu se prolonge et peut s'accentuer au printemps. Un cercle vicieux s’installe au fil des saisons, régi par des pathologies de plus en plus lourdes.


Considérer les rythmes de la nature et s’y conformer permet de transformer le poids de la vie en art de vivre. D'intégrer le terme écologie. De contribuer à l'équilibre des phénomènes planétaires, la révolution commençant par un ménage personnel.


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