Si l’on veut accueillir le souffle au mieux, il faut lui offrir de l'espace. Les poumons, localisés dans la cage thoracique, assurent réellement leur fonction si les parois de leur «nid» demeurent souples et mobiles; une ouverture multidirectionnelle des côtes doit être possible, entretenue grâce à la souplesse des muscles intercostaux, des muscles du dos et des épaules, sans parler de la souplesse du diaphragme.
Une déficience des poumons modifie l'attitude corporelle et inversément; les épaules s'enroulent vers l'intérieur, la région de l'estomac se creuse, la tête penche vers l'avant, ou bien, chez les asthmatiques, par exemple, l'effort continu qu'ils accomplissent pour inspirer rigidifie la cage en expansion et crée de fortes tensions dans les épaules et la nuque.
Pour favoriser le passage de l'air, il faut en premier lieu redresser le corps, le rendre tendre, puis chercher à équilibrer les temps de l'inspire et de l'expire. Comme en Yoga par exemple. Le rythme respiratoire, lent et régulier, module la circulation énergétique dans les méridiens, apaise et régule le rythme cardiaque et harmonise la circulation sanguine.
Les exercices respiratoires les plus variés abondent dans les livres de yoga, de qi-gong, de taï-chi ou de méditation : conduite du souffle en circuit externe ou interne, respiration inversée, respiration avec rétention de souffle, etc.
Une hygiène de vie optimale comprend des exercices quotidiens de respiration, d’assouplissement, de tonification, une alimentation équilibrée et des exercices de concentration et de méditation apportant l'apaisement mental.
Pranayama, c’est ainsi que nous appelons la pratique de la respiration en Yoga, veut dire « maîtrise du souffle ». C’est ainsi que nous pratiquerons également des postures afin d’harmoniser la colonne vertébrale, de diminuer les tensions corporelles et d’assurer une respiration optimale.
Le Prana, tout comme le Chi en Chine et Ki au Japon,
signifie Energie vitale.
S'il vous est possible de passer une journée entière en respirant d'une façon lente, profonde et totalement consciente, corps délié, centré et détendu, mental et émotions stables et apaisés, alors sans doute, êtes-vous à même d'aborder une ouverture vers d'autres plans de conscience.
Le Chemin n'est pas ailleurs que sous nos pieds, à chaque instant de la vie quotidienne.
Le poumon étant considéré comme maître des souffles, maître de la circulation de l'énergie dans tout le corps, nous pouvons comprendre combien l'acte respiratoire est capital pour la santé.
Comment s’y prendre avec la respiration ?
Observez tout d'abord votre respiration telle qu'elle s'effectue de manière naturelle. Où se situe, dans la cage, l'air que vous venez d'inspirer ? En haut ? Au milieu ? Vers le ventre ? Quelles sont les parties du corps qui bougent au fil des respirations : les côtes, les épaules, le ventre ? Puis intéressez-vous au rythme respiratoire : la durée de l'inspire est-elle égale à celle de l’expire ? Combien de secondes prend chaque phase ? Y a-t-il une pause entre l'expire et l’inspire ?
Observez aussi votre respiration à différents moments de la journée. Notez, par exemple, qu'elle se modifie pendant l'effort : le souffle se bloque «pour avoir plus de force». Elle change aussi lors d'une émotion forte : toute l'énergie monte alors vers le haut du corps ou descend brutalement et le souffle devient ténu ou haletant : «J'en ai eu le souffle coupé», «Je suis hors d'haleine».
La cage thoracique peut être dure, rigide, lorsque nous n'avons pas conscience des mouvements respiratoires ou lorsque les émotions y restent contenues. Une mauvaise attitude physique entrave également la respiration : en voiture, par exemple, la position des bras et un siège mal adapté favorisent la fermeture de la cage et le blocage du diaphragme.
A très vite !
A venir : L'importance du diaphragme et de la ceinture scapulaire.
Hélène
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