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  • helenesavine

Le diaphragme et les émotions

Dernière mise à jour : 7 déc. 2022

Le diaphragme est en relation directe avec le coeur, à la fois anatomiquement et neurologiquement. Il n'est donc pas étonnant que les états émotionnels affectent la fonction du diaphragme et vice versa.

Dans notre société contemporaine occidentale, il apparaît communément que le fait d'exprimer ses émotions, surtout celles considérées comme négatives telles que la tristesse, la peur ou encore la colère, soit vu comme un geste puéril ou comme la marque d'un manque de contrôle de soi.


Or, c'est une erreur de penser qu'il est bénéfique de "retenir" ses émotions. S'effectue alors un processus de somatisation qui peut se produire lorsque les émotions restent inexprimées et se retrouvent cristallisées. Les techniques de libération diaphragmatiques sont souvent considérées comme un élément clé dans le travail de libération somato-émotionnelle.


Pour mieux comprendre comment les émotions sont libérées naturellement à travers le corps, il peut être utile d'observer les enfants en bas âge qui ne sont pas encore conditionnés par l'éducation ou la socialisation. La plupart des gens ont déjà vu un enfant tomber ou se coincer les doigts dans une porte. Un enfant qui a mal va alors exprimer sa douleur à travers les pleurs. Il y a une forte inspiration respiratoire (ou une contraction diaphragmatique), généralement suivie d'un petit moment de silence, puis un cri brut ou des gémissements commencent, suivis de nouveaux halètements d'air et de pleurs supplémentaires.

Pendant le processus de gémissement ou d'expression de la douleur, l'enfant exprime littéralement la douleur du système nerveux. Ces gorgées d'air sont créées par contraction diaphragmatique et les pleurs et les gémissements représentent toute l'étendue de la contraction de la paroi abdominale et de la relaxation diaphragmatique.


La question est : qu'arrive-t-il à un adulte qui ressent la même douleur (physique ou émotionnelle), prend la même profonde inspiration réflexe, mais n'exprime jamais pleinement son mal être en pleurant et en gémissant ?


Se pourrait-il que le diaphragme retienne cette tension en lui ? Et, si tel est le cas, dans sa relation de régulation de pression avec la paroi abdominale, le diaphragme est maintenant «fermé» ou tendu, et la paroi abdominale est alors «désactivée» ou distendue.


La rétention émotionnelle à travers le blocage expiratoire, pourrait donc avoir des conséquences sur la colonne vertébrale ainsi que la position du ventre.


Et libérer le diaphragme, le stretcher, le remobiliser... participerait donc à la libération émotionnelle.


Signification psychosomatique du diaphragme


Le diaphragme est une grande paroi musculaire qui sépare la partie supérieure (cœur, poumons) de la partie inférieure (foie, estomac, intestins) de vos organes. Elle représente notre capacité à nous abandonner complètement en respirant profondément.


Lorsque cette partie de notre corps est comprimée, nous avons l'impression de nous refermer sur nous-même, voire d'être enfermés.


Si des tensions apparaissent c'est que nous retenons, nous refoulons, nous bloquons des émotions qu'il nous serait bénéfique d'exprimer. Nous vivons peut-être des situations qui nous empêchent de les exprimer librement. Ce qui nous amène à respirer d'une manière superficielle et limité, par le haut de mes poumons.


Le diaphragme est relié à la période des premiers mouvements du fœtus, quand il découvre qu'il y a un monde extérieur à lui. Donc à l'âge adulte, cette partie du corps se contracte quand nous vivons des échanges conflictuels entre notre monde intérieur et le monde extérieur.


Lorsqu'une personne a vécu des situations insécurisantes, des brimades, des insultes, des attaques verbales ou physiques, un diaphragme bloqué peut représenter un réflexe de protection. Et donc, un manque de confiance en les autres, en la vie. Une peur constante. De l'anxiété. Des difficultés à savourer l'instant présent. Des ruminations mentales. De l'insécurité face à l'impertinence des choses.


La méditation et la respiration sont les clés. Le yoga pour ouvrir, assouplir et mobiliser la cage thoracique mais en douceur car dans l'ouverture, certaines émotions peuvent sortir et les larmes couler.


L'air c'est la vie, je fais entrer la vie en moi. J'accepte que la vie veuille le meilleur pour moi. J'accepte de m'emplir de cette énergie vitale. J'accepte que la vie soit mouvement, changement.


Si ces phrases vous parlent, il se peut que des larmes pointent le bout de leur nez... Laissez-les couler, c'est la meilleure façon de les exprimer. Accueillir sans juger, rester avec les émotions puis les laisser partir. Ne pas lutter.


Il est nécessaire d'accepter et d'exprimer ses émotions, ses sentiments, ses pensées. Ceux-ci sont un vrai besoin humain.


Prenez bien soin de vous.



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