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Le pardon… la guérison des blessures du coeur

Bonjour à tous ! Dans cet article, ou plutôt dans ce listing..., je vous propose quelques pistes afin de vous aider à mieux comprendre l'idée du pardon, panser vos blessures du coeur et lâcher votre colère, les rancunes et le ressentiment, pour enfin avoir la possibilité d'être vous-même, dans la spontanéité et la joie !


Ce listing est un peu long (du fait de la retranscription de la conférence), n'hésitez pas à le parcourir l'ensemble et à piocher ce dont vous avez besoin aujourd'hui.

Tout d'abord, voici une brève présentation d'Olivier Clerc, fondateur des cercles de pardon :


Olivier Clerc, né en 1961 à Genève, vivant en France (Bourgogne) depuis 1986, est un écrivain franco-suisse, spécialisé dans la littérature sur le développement personnel. Traducteur de formation, il est également formateur et conférencier inspirant.


Olivier Clerc a écrit 25 livres à ce jour – essais, livres de développement personnel et de spiritualité, ouvrages pour enfants – avec des traductions dans plus d'une quinzaine de langues. Il a aussi traduit une centaine de livres d'auteurs renommés (don Miguel Ruiz, Deepak Chopra, Neale Donald Walsch, Gregg Braden, Byron Katie, etc.)


En 1997, il découvre le manuscrit encore non publié en anglais de Marshall Rosenberg, devenu LA référence de la CNV, Les mots sont des fenêtres (ou des murs), dont il acquiert les droits et qu'il fait publier en français.


Il a aussi traduit et fait publier les livres de don Miguel Ruiz, à commencer par Les Quatre Accords Toltèques. Sa rencontre avec lui en 1999 est à l'origine desCercles de Pardon qu'il a créés et qui se sont multipliés dans le monde.


Après avoir donné son atelier durant 10 ans à plusieurs milliers de personnes, Olivier Clerc a désormais passé la main à celle et ceux qu'il a formés et qui poursuivent son action dans le cadre de l’Association Pardon International, créée en 2015, dont il reste président d’honneur. Celle-ci a formé près de 700 personnes à animer des Cercles de Pardon, dans une quinzaine de pays.


En 2012, il a synthétisé l'ensemble de son parcours à travers la spiritualité et le développement personnel dans la retraite d'une semaine, Genesis : 7 jours pour se recréer, qu'il anime plusieurs fois par an avec son épouse Annabelle Clerc.

Il est aussi le créateur de la Journée Internationale du Pardon qui se tient partout dans le monde le 18 septembre, depuis 2019.


Voici ensuite le lien de la conférence donnée sur le Pardon, ainsi que celle-ci retranscrite dans les grandes lignes (si vous préférez ce format de là où vous êtes) :



Le pardon, c’est la guérison des blessures du coeur : nous avons tous eu le coeur blessé en sortant de l’enfance, de l’adolescence. Soit par un traumatisme très lourd, soit par une multitude d’événements, d’incidents qui font que nous ne rentrons pas dans l’âge adulte avec un coeur tout pur, tout beau, tout nouveau, tout ouvert… Comment peut-on guérir ce coeur meurtri ?


Nous vivons dans une société paradoxale, où notre médecine est particulièrement performante. Nous avons beau être contre l’allopathie pour certains, nous sommes bien contents de pouvoir compter sur elle dans le cas de maladies ou d’accidents graves.


Paradoxalement, nous pouvons passer 10, 20, 30 ans avec de vieilles blessures émotionnelles, avec des plaies que nous ne savons comment cicatriser… avec des abcès émotionnels que nous arrivons plus ou moins à masquer mais qui se réouvrent à la moindre réactivation de nos blessures.


Un des grands chantiers du 21ème siècle, c’est la médecine du coeur. Comment faire pour devenir aussi performant dans la médecine du coeur que dans la médecine du corps physique ?


Quelqu’un m’agresse physiquement. Je sais comment faire. Si c’est une petite blessure, je m’en occupe moi-même, je désinfecte, je mets un pansement.… Si c’est plus important, je m’adresse à un médecin, aux urgences ou autre…


Ça, tout le monde le sait. Ce qui est curieux c’est que lorsque nous passons du domaine physique au coeur, à l’émotionnel, nous ne raisonnons plus du tout pareil. Nous avons une espèce d'idée saugrenue qu’en fait c'est la personne qui nous a agressé qui doit nous soigner.


« C'est comme si le type qui m'a agressé dans la rue, c'est lui qui doit venir avec sa bouteille de désinfectant, du sparadrap, une aiguille à recoudre… S'il ne le fait pas, tout ce que je peux faire, c'est m'asseoir par terre pleurer, saigner… je peux rien faire, je suis démuni. »


En terme de pardon, ça se rapproche très vite de ça. Nous pensons que si l'autre ne vient pas s'excuser et que si l'autre ne vient pas nous demander pardon, que si l'autre ne fait pas ceci ou cela… nous n’allons jamais pouvoir guérir et nous allons cultiver notre haine et notre ressentiment indéfiniment. Et puis si par malheur l'autre décède, là nous sommes foutus. Jamais nous n’allons pouvoir pardonner. En réalité ce travail de pardon, de cicatrisation, nous pouvons le faire soit seul, soit, aujourd’hui, nous avons une multitude d’outils de cheminement vers le pardon.


La guérison du corps physique, nous savons tous comment nous y prendre finalement… et à propos de nos émotions, de notre cœur, nous allons pouvoir aussi utiliser différentes thérapies et différents outils pour nous soigner. « Ce n’est pas la personne qui m'a agressé qui aura ce pouvoir-là de me guérir."


Le pardon, c’est la douche du coeur (ou le yoga du coeur pour garder un coeur aimant, un coeur ouvert) : grâce à différentes approches que nous pouvons chacun(e) découvrir de notre côté, il arrive parfois à un moment donné, que quelque chose nous tombe dessus et que tout ce qui s'était accumulé comme ressentiments, tous ces dépôts, toutes ces couches qui s'étaient formés sur nous… sont nettoyés comme si nous prenions une grande douche profondément nettoyante. Et on pourrait se dire ça y est, c’est bon, je suis guéri pour l'année qui vient… or ce n’est pas le cas.


Chacun de nous trouve normal d'avoir une hygiène physique quotidienne… prendre un douche, se brosser les dents… En un siècle, on a fait des progrès considérables concernant notre hygiène physique, mais qu’en est-il de notre hygiène émotionnelle ?


Est-ce que nous ne trimbalons pas toujours de vieux ressentiments, de vieilles haines un peu malodorantes qui fermentent dans un coin du coeur… il y a des choses qu’on porte en nous qui ne sont pas bonnes pour nous… qu’attendons-nous pour prendre soin de notre hygiène émotionnelle régulièrement ? Pour prendre une bonne et agréable douche du coeur quotidiennement… ?


Parfois dans un atelier, dans une séance de thérapie brève, dans un tronçon de Chemin de Compostelle, à travers une rencontre… nous allons sentir cet effet de douche de coeur. Nous allons nous sentir frais comme après une douche, après une journée passée à travailler sur un chantier…


Des choses banales s’accumulent et finissent par former un gros dépôt… Qu’attendons-nous pour nettoyer tout cela ?


Chacun écrit l’ordonnance qui lui convient… une fois par jour, une fois par semaine, une fois par mois… de la manière qui lui parle le plus… (en méditant, en visualisant, en participant à un atelier,…).


Inscrire ça comme une pratique régulière pour conserver la fluidité du coeur, pour se laver de toutes les petites contrariétés quotidiennes.


Le pardon, c’est la renaissance (la résurrection si le terme est ok pour vous) de l’amour : Cela signifie que quand nous vivons un événement traumatisant, une blessure profonde, quelque chose va parfois mourir en nous. Aimer sera juste trop dur, trop difficile. « Si aimer c’est souffrir comme cela, je n’aimerais plus jamais ! » Quelque chose va se tarir à l’intérieur. Tout va devenir sans goût, sans rien.


Grâce au pardon, l’amour renait de ses cendres, rejaillit… et en plus de cela, nous pourrons trouver en nous une qualité qui n’était pas là avant. Le pardon nous montre que l’amour est plus fort que la haine, que le ressentiment… Même quand quelque chose est mort en nous, quelque chose peut renaître en nous. Différemment.


Clarifier tout ce que le pardon n’est pas…


Le pardon, ce n’est pas CAUTIONNER.


Les deux ne vont pas de pair. On peut à la fois pardonner, sortir de la haine et du ressentiment, mais en continuant de trouver l’acte condamnable. Ce n’est pas parce que je vais me soigner à l’hôpital que je ne vais pas le poursuivre mon agresseur au tribunal. Je pardonne parce que je ne veux pas de cette haine qui est un poison pour moi-même.


Ne pas arriver à pardonner nous amène tout un tas de maladies physiques.


Je pardonne tout, je fais ce travail de guérison pour moi mais j’ai aussi une tête… je suis capable de réfléchir et de dire que ça, ce n’est pas acceptable. Sans chercher vengeance. En cherchant justice. C’est différent.


Pardonner n’est pas tout accepter, trouver des excuses à la personne.

Rien à voir avec le fait de cautionner.


Le pardon, ce n’est pas ensuite devoir se réconcilier avec l’autre. Pardonner, je peux le faire seul. Pour se réconcilier, il faut être deux. Si l’autre n’a rien compris, la réconciliation ne sera pas possible ou prendra beaucoup de temps. Je me libère, je pardonne mais la réconciliation arrivera si elle doit arriver. Se transformer soi transforme la relation à l’autre, de belles choses peuvent se passer mais ça, ça ne reste que de l’ordre du possible… ne rien attendre en retour.


Le pardon, ce n’est pas religieux. Cette guérison, on a tous besoin de ça, quelque soit nos croyances. Quand j’adhère à une religion, cela signifie que je suis relié à quelque chose de plus grand que moi. Le pardon n’est pas religieux mais la voie spirituelle peut y aider.


Il n’y a rien de religieux dans le pardon à l’origine. Si la religion vous donne de l’urticaire, défaites-vous de cette idée-là.


Le mot clé, c’est humilité. Et pas de pardon d’orgueil. Un pardon de rapport d’égalité.


Le pardon, ce n’est pas has been, obsolète. Le fait de penser ça, ça crée un no man’s land. Les gens aspirent à une guérison émotionnelle et sont complètement démunis. Oui il y a des manières d’accepter le pardon qui sont peut-être obsolètes selon vous. Mais le pardon, lui, n’est pas quelque chose d’archaïque. Ça libère toujours autant de gens qu’avant.


Le pardon, ce n’est pas attendre que l’autre nous demande pardon. (Inspiration : Roman « Pardonnable, impardonnable » de Valérie Tong Cuong). Croire ça c’est donner tout pouvoir à l’autre. C’est continuer à vivre dans la haine, dans la souffrance, dans la rancune. « Je te pardonne. Même si tu ne m’as pas demandé pardon. Moi, je te pardonne. Après, tu fais ce que tu veux de ce pardon… Moi c’est ce dont j’ai besoin pour complètement me libérer, pour ne pas ressasser le passé. Après, le reste ne m’appartient plus. »


A mesure qu’on sépare le pardon de tout ça, on commence à avoir une notion plus réduite, plus claire, plus tangible, plus facile à mettre en pratique.


Le pardon, ce n’est pas oublier. À propos de cela, nous avons entre autres deux traditions.


L’une, le devoir de mémoire associé aux génocides tels que la Shoah avec le slogan « plus jamais ça ». Et puis, il existe une autre tradition : chez une tribu amérindienne qui se situe dans le nord de la Californie, on retrouve le devoir de l’oubli. Quand il y a eu un incident grave, on va tout faire pour réparer, pour restituer, restaurer l'unité de la tribu. Une fois que ça a été réparé, évoquer ce problème là, c'est considéré chez eux aussi grave qu'un meurtre. C’est comme si on allait réveiller les morts. Du coup on se retrouve avec d'un côté un devoir de mémoire, et de l’autre le devoir d’oubli… Résultat, que fait-on ? Les deux sont intéressants.


Dans les drames, dans les difficultés que nous vivons que ce soit à titre personnel ou à titre collectif, il y a toujours quelque chose à garder en mémoire, et quelque chose à oublier.


Il y a une leçon dans cet événement qui est à garder, comme la graine du fruit qui a pourri. Il faut même semer cette graine, dans le cœur de tous nos enfants pour qu'elle devienne quelque chose de vivant en eux, quelque chose qui ait vraiment du sens.


Mais au sujet de l'événement lui-même, avec qui, quand, comment ou pourquoi etc… concernant tout ceci, il y a un moment où il va falloir laisser le temps faire son œuvre et composter cette histoire. Parce que sinon, il y a le danger finalement de cultiver la mémoire de cet événement de façon morbide… on m'a blessé là et moi tous les jours, je dis « vous avez vu comment ça fait mal ? comment ça saigne ? Comment je souffre ? » et nous entretenons, nous nourrissons, nous aggravons la blessure qui finalement date de cinq ans, de dix ans…


Complètement oublier ne sert à rien non plus. Je n’ai rien compris, rien utilisé, rien tiré de cet événement et finalement, la vie me ressert à longueur de temps la situation jusque j’arrive à en comprendre le sens.


Le mieux serait de garder la graine de cet événement (la leçon) et laisser l’évènement partir en recyclage dans le grand chantier de la vie.


Pardonner prend du temps. Le pardon n’est pas une notion que nous devons retourner contre soi-même, en courant après la montre et en se culpabilisant de ne pas y parvenir assez vite. Le pardon, c’est une porte… mais avant d’ouvrir cette porte, on doit en ouvrir parfois d’autres.


Il faut un temps pour tout, comme les étapes du deuil. Quand une vague émotionnelle m’atteint, si c’est un gros choc, cela va me prendre plus de temps qu’une contrariété dans une journée.


L’émotion a besoin de sortir, d’être évacuée. Un sens doit être trouvé. Sentir et respecter ses besoins, sans se laisser avoir par le mental, le pire ennemi qui aggrave nos blessures.


Peut-on tout pardonner ? Quand on se rend compte du pouvoir personnel que l’on a et de tout ce que nous avons vu plus haut. La vraie question qu’on se pose c’est plutôt, c’est est-ce que je peux guérir?


Et autre chose d’important…. Qu’est-il juste que je fasse par rapport à l’autre ?


Ca peut aller jusqu’à se dire avec fermeté « je me protège, je me respecte assez pour ça, cette personne est toxique, je ne m’expose plus ». Ou jusqu’à poursuivre la personne en justice… ou encore poursuivre sa vie et laisser faire le temps concernant une éventuelle réconciliation. Mais d’abord et avant tout, prendre soin de soi et se libérer avec le pardon.


Oui, on peut donc en guérir. Ce n’est pas spécialement facile mais il y a un chemin pour ça.


Ayez l’espoir de le faire ce chemin, à votre rythme, à votre façon, avec les outils qui correspondent à votre vécu, à votre expérience.


Autre vidéo : ZOOM d'Olivier Clerc :


L'effet Pardon, le film : https://youtu.be/f6MDfpY9AZA

Si vous êtes intéressé par les Cercles de Pardon, vous trouverez le site informatif ci-dessous ainsi que les dates des prochains cercles (personnellement, j'ai participé à celui de Pierre à Nomain à 20 minutes de Tournai et tout était juste parfait et bienveillant ! D'autres ont participé à celui de Emilie Geeraert et il paraît que c'est très bien aussi !




Si vous êtes dans une démarche de guérison de vos blessures, je vous conseille ce livre :


Les 5 blessures qui empêchent d'être soi-même de Lise Bourbeau.


Le rejet, l'abandon, l'humiliation, la trahison et l'injustice : cinq blessures fondamentales à l'origine de nos maux qu'ils soient physiques, émotionnels ou mentaux. Lise Bourbeau, grâce à une description très détaillée de ces blessures, nous mène vers la voie de la guérison. Car de la compréhension de ces mécanismes dépend le véritable épanouissement, celui qui nous conduit à être enfin nous-même. Un guide simple et pratique pour transformer tous nos petits problèmes quotidiens en tremplin pour grandir.



(ou vous tapez "les cinq blessures qui empêchent d'être soi-même pdf télécharger" dans la barre de recherche Google et vous cliquez sur le premier lien proposé sur le site jimcontent)


!! Je vous conseille vivement de lire l'introduction (même si l'auteure vous paraît parfois un peu perchée ;-) et la conclusion (parlant du pardon et des solutions pour guérir ces blessures). Entre deux, vous trouverez les 5 blessures que vous pourrez lire dans l'ordre que vous voulez et à votre rythme.


Voici pour terminer une interview très intéressante concernant également nos blessures d'enfance : (coup de coeur !)


La blessure est l'endroit par où la lumière pénètre en vous - Dialogue avec Moussa Nabati




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