Peu d’entre nous connaissent ce muscle, pourtant il est d’une importance cruciale.
Localisation
Seul muscle qui relie les jambes à la colonne vertébrale, le psoas commence à partir de la vertèbre dorsale (thoracique) T12 en passant par les cinq vertèbres lombaires, avant d’arriver au fémur. Il affecte la mobilité, l’équilibre structurel, la fonction articulaire, la flexibilité, et bien plus encore.
Pathologies liées au psoas
Souvent à l’origine de douleurs lombaires, il finit par nous forcer, lorsqu’il manque d’étirements, à nous voûter progressivement… puis à marcher comme une personne âgée.
Alors que l’extension de la hanche devient limitée, la lubrification de la partie arrière de la hanche ne se fait plus suffisamment et les phénomènes de dégénérescence apparaissent.
L’usure qui s’ensuit devient parfois tellement importante que les orthopédistes doivent procéder à une intervention chirurgicale et poser un dispositif artificiel pour la remplacer : la prothèse totale de hanche.
Une rétractation de ce muscle peut également provoquer des problèmes digestifs et des menstruations douloureuses.
La sédentarité en cause
Le psoas a tendance à rester tendu à cause d’un style de vie très sédentaire ou des étirements insuffisants. La prépondérance des postures assises au travail sur un temps prolongé, prive le psoas d’étirement réguliers. C’est de cette manière que le psoas accumule le(s) stress et devient rapidement tendu, voire rétracté, à un stade plus avancé.
Stress, peurs et anxiété
Ce muscle a une propension particulière à rester tendu puisque son fascia est en continuité avec ceux du diaphragme (contrôle de la respiration, siège des émotions) et du rein (zone d’accumulation des peurs). Le psoas réagit énormément au stress émotionnel et en particulier aux peurs. La peur figure l’émotion négative prédominante à l’heure actuelle, au niveau planétaire.
Chez l’inactif et chez le sportif…
Le muscle psoas iliaque est inactif dans la position assise ou verticale. Il devient particulièrement actif lorsqu’il s’agit de contrôler les déviations de la position du tronc, principalement lorsque celui-ci est en flexion latérale ou se penche vers l’arrière.
Lorsque les vertèbres sont fixes le psoas permet la flexion de la hanche. Ce muscle compense également la traction vers l’arrière d’une charge très lourde portée par le bas du dos, lors d’une randonnée pédestre avec sac à dos par exemple.
Des courbatures marquées au niveau de l’aine à la suite d’une longue marche effectuée dans ces conditions sont le révélateur d’un mauvais réglage de la position du sac à dos et d’une absence de gainage ventral. Dans ces conditions, seul le psoas a compensé le poids de la charge vers le bas et l’arrière en tirant les vertèbres lombaires vers l’avant.
Ce muscle est très sollicité chez les coureurs ainsi que les sportifs qui pratiquent des activités physiques intenses. Il est crucial de bien s'étirer. La position assise prolongée peut également provoquer un raccourcissement du psoas, amenant des douleurs comme des lombalgies, par exemple.
Le muscle de la stabilité
C’est un muscle qui occupe une place prépondérante pour maintenir la stabilité du corps. Il a donc de nombreuses répercussions sur la mobilité, l’équilibre et la flexibilité.
Le « muscle de l’âme »
En plus de sa fonction à garder le corps droit et en mouvement, c’est probablement sa configuration qui fait que ce muscle – le plus profond du système musculaire –, entretient une relation intime entre les émotions et leur expression physique.
Dans les cultures orientales, ce muscle est appelé "muscle de l’âme", à cause de sa relation avec le système nerveux central. Nous savons que le rythme respiratoire a une relation avec notre état émotionnel. Le psoas est, par conséquent, le muscle chargé de nous aider à oxygéner notre esprit. Il s’agit donc, en quelque sorte, du messager de notre état psychologique.
En effet, le psoas part de la hanche, traverse l’abdomen et vient s’arrimer profondément aux cinq vertèbres lombaires. Il est si grand que lorsqu’il est complètement étiré et détendu, la tension libérée améliore notre connexion à l’instant présent.
Il est essentiel à notre bien-être psychologique et à la santé physique.
Prendre ses jambes à son cou
Il existe une liaison indirecte entre le psoas et la partie la plus ancienne de notre tronc cérébral et la moelle épinière, appelé le cerveau reptilien. Celui-ci est siège des émotions primaires et notamment de la peur. Il réagit selon une construction binaire de «fuite ou combat ».
Beaucoup de facteurs de la vie moderne limitent les mouvements naturels du corps, faussent la posture et contractent davantage le psoas. Vêtements serrés, posture assise sur des chaises inadaptées chaussures, sédentarité entravent la flexibilité du psoas et génèrent des tensions, un manque d’énergie, des angoisses inexpliquées, une fatigue chronique.
Le muscle poubelle
C'est quoi des muscles poubelles ? Les muscles poubelles sont les plus touchés par les spasmes, les tensions et la charge de toxines. Il s’agit des pyramidaux, des psoas et des trapèzes. Les pyramidaux et les psoas sont les plus chargés en toxines parce qu’ils sont les plus proches de l’intestin tandis que les trapèzes sont les plus spasmés car ils supportent tout le dos et les épaules.
Quelques conseils rapides pour drainer votre psoas :
1. A genoux, bâton planté devant soi pour garder un appui, effectuer une fente arrière en tendant la jambe et tenir la posture pendant quelques secondes, puis changer de jambe.
2. Couché sur le dos au bord du lit, replier une jambe, saisir le genou et l’amener sur le ventre, avec les mains tirer au maximum, en gardant l’autre jambe allongée et suspendue dans le vide. Puis changer de jambe.
En cours
Nous abordons le psoas dans la salutation au soleil, le héro, l'étirement latéral, la torsion, le pigeon, le cobra, la table à deux pieds... etc... N'hésitez donc pas à vous inscrire à un cours de Pilates, de Yoga ou de Stretching...
En vidéo
https://youtu.be/rBxUDa5m3bs
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